Le nom des gens

Je ne qualifierais pas l'année 2010 de faste pour le cinéma français. Bien sûr, c'est une opinion tout à fait subjective puisque que, justement, il paraît que la fréquentation en salles a explosé cette année, et que 5 films français ont passé la barre des trois millions d'entrées.

En 2010, j'ai vu Crime d'amour (très bof), La princesse de Montpensier et D'amour et d'eau fraîche (pas mal, mais bon). Et surtout, j'ai subi "Les petits mouchoirs" : bouh, quel mauvais film ! J'ai fait partie de la deuxième catégorie des gens qui l'ont vu, ceux qui se sont ennuyés à périr et n'y ont trouvé aucune profondeur ni humour. La première catégorie versait des larmes devant tant de profondeur et riait aux traits d'humour du film.

Bref, l'humeur n'était pas à la fête en fin d'année dernière : essuyer une série de films bof, ce n'est pas bon pour le moral. Heureusement, l'honneur du film français est sain et sauf : Le nom des gens a tout rattrapé et m'a réconciliée avec le cinéma hexagonal. Je l'ai vu in extremis, à quelques jours de la fin de l'année et j'ai jubilé à chaque instant.

Jacques Gamblin et Sara Forestier (que j'avais pourtant trouvée insupportable dans L'esquive) sont épatants, le film est frais et révèle, lui, une véritable profondeur et une réflexion émouvante sur nos origines, nos secrets de famille et sur l'engagement politique. Ci-dessous, la bande-annonce un peu mensongère (on croirait que ce n'est que léger) mais qui témoigne de la fantaisie du film. Pas de grand discours : c'est extra, ça vaut vraiment le détour si vous aussi vous avez été déçu par la production française cuvée 2010.